Pelade : définition, traitements et repousse

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La pelade est une forme particulière de chute de cheveux qui peut être aussi soudaine qu’inquiétante. Cette pathologie auto-immune touche hommes et femmes, parfois dès l’enfance. Est-ce une vraie maladie ? Combien de temps faut-il pour récupérer une chevelure normale ? Peut-on la soigner ? Voici un guide complet pour tout comprendre.

Oui, la pelade est une maladie. Elle fait partie des maladies auto-immunes, au même titre que le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. En cas de pelade, le système immunitaire se dérègle et attaque les follicules pileux comme s’il s’agissait d’un corps étranger. Résultat : les cheveux (ou les poils) tombent brutalement, sans que les bulbes soient détruits. Ce qui rend la pelade difficile à comprendre pour les patients, c’est son aspect imprévisible. 

Elle peut :

• apparaître subitement sans cause apparente,
• toucher une seule plaque de cuir chevelu ou plusieurs zones du corps,
• se stabiliser rapidement ou évoluer vers une forme plus diffuse.

• Prédisposition génétique : elle est plus fréquente chez les personnes ayant des antécédents familiaux.
• Stress physique ou émotionnel important : chirurgie, deuil, burn-out...
• Maladies auto-immunes associées : thyroïdite de Hashimoto, vitiligo, diabète de type 1...
• Facteurs environnementaux : infections virales, pollution, etc.

Important : la pelade n’est ni contagieuse ni liée à une mauvaise hygiène de vie.

La durée de la repousse est une des plus grandes sources d’angoisse pour les personnes touchées par la pelade. Et malheureusement, il n’y a pas de réponse unique : chaque cas est différent.

En général :

• Dans les cas légers et isolés, la repousse spontanée peut commencer dès 3 mois, sans traitement.
• Pour les pelades plus étendues, la repousse peut prendre 6 mois à 1 an, avec des fluctuations.
• Dans les formes chroniques ou sévères, la repousse est moins fréquente et nécessite un suivi sur le long terme.

Les premiers cheveux qui repoussent sont souvent :

• très fins (comme du duvet),
• non pigmentés (blancs ou très clairs),
• parfois frisés ou différents de leur aspect habituel.

Mais avec le temps, ils retrouvent leur couleur et leur texture normale, sauf en cas de rechute.

Bon à savoir : même si la pelade peut être longue à stabiliser, le follicule pileux reste vivant, ce qui permet la repousse potentielle.

Il n’existe pas de traitement de la pelade universel, mais plusieurs approches permettent de stimuler la repousse du cheveu ou de ralentir la progression de la maladie.

• Corticostéroïdes : en crème ou lotion sur les plaques (formes légères), par injection locale (formes modérées), par voie orale (formes sévères ou généralisées).
• Minoxidil (5%) : appliqué localement, il accélère la repousse, surtout dans les pelades localisées.
• Immunothérapie topique (DPCP ou SADBE) : elle provoque une réaction allergique contrôlée sur le cuir chevelu pour "distraire" le système immunitaire.
• JAK-inhibiteurs : médicaments récents très prometteurs (ex. : tofacitinib, baricitinib), mais encore peu prescrits et non remboursés en France.
• Photothérapie (UVB) : exposition contrôlée du cuir chevelu aux rayons UV, parfois utile en complément.

• Gestion du stress : sophrologie, méditation, thérapie comportementale.
• Micronutrition : certaines carences (zinc, fer, vitamine D) peuvent aggraver la chute.
• Camouflage esthétique : foulards, perruques, maquillage capillaire.

Chaque traitement doit être adapté au cas du patient, selon la sévérité, l’âge, le retentissement psychologique et les antécédents médicaux.

La pelade est souvent confondue avec la teigne, une autre affection du cuir chevelu qui provoque aussi des plaques de chute de cheveux. Pourtant, ces deux maladies ont des origines, des symptômes et des traitements très différents.

En cas de doute, il est essentiel de consulter un médecin. Un examen clinique ou un prélèvement de cheveux (mycogramme) permet de poser un diagnostic sûr.

La pelade universelle est la forme la plus extrême et la plus rare de pelade. Elle se caractérise par la perte totale de l’ensemble des poils du corps, y compris :

• cheveux,
• cils et sourcils,
• barbe,
• poils des bras, jambes, aisselles, pubis...

Cette forme touche environ 1 personne sur 100 000, avec un retentissement psychologique majeur.

• Elle peut apparaître brutalement ou évoluer à partir d’une pelade plus localisée.
• Les traitements sont souvent moins efficaces, même si des cas de repousse existent.
• Les JAK-inhibiteurs sont aujourd’hui l’option la plus prometteuse, avec des résultats parfois spectaculaires, mais pas encore accessibles à tous.
• Le soutien psychologique est indispensable pour faire face à l’impact esthétique et émotionnel.

Le vécu des patients atteints de pelade universelle peut être proche de celui des personnes atteintes d’alopécie androgénétique très avancée, mais avec une dimension auto-immune et brutale en plus.

En conclusion, la pelade est une maladie complexe, imprévisible, mais pas incurable. De nombreux patients retrouvent une chevelure normale avec le temps et les traitements récents offrent des perspectives encourageantes. Une prise en charge précoce et adaptée, couplée à un bon suivi médical, peut faire toute la différence.

Si vous pensez être concerné par la pelade, ou si vous ne savez pas si vos pertes de cheveux sont normales, consultez un médecin spécialiste sur Charles.co pour un accompagnement personnalisé, en toute confidentialité.