Mycose pénis : symptômes, causes et traitements

Le terme exact pour parler d’une mycose du pénis (mycose génitale masculine) est balanite. Cette affection est souvent due à un champignon, le Candida Albicans, et se localise plutôt sur les muqueuses comme le gland du pénis. Alors, quels sont les symptômes, causes et traitements de cette affection ? On vous explique tout.

D’abord, sachez que le terme « mycose du pénis » n’est pas tout à fait exact et on l’emploie plutôt pour rappeler une pathologie similaire aux mycoses vaginales. Le terme exact pour désigner la mycose génitale de l’homme est plutôt balanite ou balanoposthite. 

Une mycose du pénis ou une balanite du gland se caractérise par des rougeurs sur le gland, des petits boutons sur le gland ou encore une inflammation du gland, souvent accompagnée de démangeaisons.

Précisons tout de même qu’un homme peut également avoir une mycose anale, une mycose des testicules ou encore une mycose entre les cuisses, comme un intertrigo inguinal.

Les symptômes de la mycose permettent de poser le diagnostic, mais cela n’est pas toujours suffisant. Quand on suspecte une mycose génitale, et dans le cas qui nous intéresse une balanite d’origine infectieuse (candidosique principalement), des examens peuvent être nécessaires pour mettre en évidence les levures et les germes impliqués.

Lorsqu’un examen est nécessaire, aucune toilette ne doit avoir été faite au préalable. Ces 3 examens se pratiquent par écouvillonnage du sillon balanopréputial (ou du gland) et comprennent :

• Un examen direct afin de mettre en évidence des levures ou des filaments ;
• Un examen pour mettre en évidence une culture ;
• Et un dernier examen à la recherche de germes ;

Toutefois, ces examens peuvent être difficiles à interpréter ; notamment parce qu'une légère présence de Candida Albicans sur le gland est normale.

Pour conclure sur le diagnostic, la présence de plusieurs levures (surtout sous forme de filaments) est sûrement la meilleure façon de mettre en évidence une balanite candidosique.

Il existe, en effet, des facteurs qui favorisent l’apparition d’une mycose génitale. Causée principalement par le champignon C. Albicans (présent dans le tube digestif), la mycose candidosique peut devenir pathogène :

• en cas de grossesse ;
• en cas de diabète ;
• ou à cause d’interactions avec des médicaments : hormones, corticostéroïdes, immunodépresseurs, antibiotiques.

Un examen clinique basique suffit généralement, mais en cas de doute, le médecin pourra prélever un échantillon de la zone touchée, pour un examen microscopique (présence de levures) et mettre en évidence une culture de colonies (aspect crémeux).

Les facteurs pouvant favoriser une mycose du gland sont :

• l’obésité ;
• la macération ;
• le manque (ou le surplus) d’hygiène.

Pour traiter votre mycose pénienne, le mieux est de consulter un médecin. Le praticien doit déjà rassurer son patient sur l’origine non sexuellement transmise d’une balanite. Eh oui, il ne s’agit pas toujours d’une IST !

Ensuite, il faut s’assurer qu’il n’y a pas eu des erreurs d’hygiène, vérifier si les produits de toilette sont adaptés (non irritants et non allergisants).

Le médecin pourra également conseiller une toilette avec un savon surgras en préconisant un rinçage soigneux. Il est très rare d’avoir recours aux antibiotiques (seulement pour les balanites peu fréquentes à streptocoques ou à anaérobies).

Un traitement antifongique est le plus souvent prescrit pour soulager une mycose qui gratte.

Cependant, ce traitement peut aussi parfois être irritant, il faudra donc surveiller l’évolution (parfois la pathologie guérit spontanément).

Le mieux est d’éviter les crèmes pour mycose, qui peuvent favoriser la macération, et d’utiliser un topique de la famille des imidazolés en lait ou en suspension.

Enfin, en dehors des rares cas de diabète déséquilibré, pouvant causer des balanites chroniques, la balanite candidosique se soigne. Il faudra quand même surveiller les récidives, particulièrement lorsque la partenaire est sujette aux mycoses vaginales.

Ce sera donc la partenaire qu’il faudra plutôt prendre en charge pour soigner la mycose.

Pour autant, ne prenez pas de risques en faisant de l’auto-médication : appliquer une crème non adaptée risquerait d’aggraver la situation et rendre la guérison plus longue et plus compliquée.

Comme nous l’avons décrit, il existe plusieurs germes responsables des mycoses (bien que s’agissant de la balanite, le champignon le plus impliqué est le C. Albicans) : il y a donc des traitements spécifiques – il est toujours préférable d’avoir un avis médical en ligne.

Vous savez que le traitement pour mycose a été efficace lorsque les lésions, les plaques rouges, les boutons rouges sur le gland ou les démangeaisons ont disparu.

Toutefois, il faut veiller à se traiter correctement pendant toute la durée du traitement prescrit : ce n'est pas parce que la mycose semble avoir disparu que des champignons microscopiques ne sont plus présents.

Donc, respectez la durée du traitement si vous ne voulez pas que la mycose du prépuce ou du gland récidive.

Attention également à l'excès d'hygiène qui pourrait favoriser les irritations du pénis ; lavez-vous proprement à l’eau claire, 2 fois par jour maximum, en utilisant éventuellement un traitement local prescrit par un médecin.

Si vous vous demandez combien de temps dure une mycose après traitement, sachez que, le plus souvent, une mycose disparaît assez vite grâce à l'application de traitements locaux.

Si la mycose est plus sévère (avec la présence de lésions), il est possible qu'un médecin prescrive un traitement par voie interne. Toutefois, le risque de récidive est possible, particulièrement chez les femmes.

Donc, les mesures d'hygiène sont indispensables pour guérir, mais aussi pour ne pas contracter de nouvelle mycose.

Généralement, il faut compter 7 à 12 jours pour que la mycose disparaisse grâce à un traitement.

Par ailleurs, bien qu’elle puisse récidiver, la mycose du pénis ne provoque pas de séquelles. Ainsi, elle n’entraîne pas de trouble sexuel comme une éjaculation précoce, une érection molle ou une panne sexuelle.

Le plus souvent, la mycose du pénis fait suite à une réaction allergique et irritante provoquée par l’application de différents produits agressifs – ou bien d’une mauvaise hygiène intime (que ce soit une hygiène excessive ou superflue).

Lorsque cette balanite ou mycose du gland est d’origine infectieuse, il s’agit principalement d’une balanite candidosique (30 à 50 % des cas) et très rarement à streptocoque B ou à anaérobies.

Toutefois, il peut aussi s’agir d’un psoriasis pustuleux ; l’examen clinique éclaircira ce point assez facilement. La présence de pustules est caractéristique des balanites candidosiques.

Enfin, parce que la balanite ou mycose du gland se transmet le plus souvent hors des rapports sexuels, elle n’est pas considérée comme une IST. Toutefois, il est possible d’être infecté par voie sexuelle, notamment si sa partenaire souffre d’une mycose vaginale.

Ces balanites chroniques peuvent être associées à du psoriasis ou des lichens plans, nécessitant une prise en charge particulière (une biopsie est parfois nécessaire).

Un traitement dermocorticoïde sera alors prescrit.

Le plus souvent, ces balanites chroniques concernent les hommes âgés : on parle de balanites d’irritation. Les facteurs favorisants ces mycoses sont un prépuce long, et la macération d’urine entre le prépuce et le gland.

Le traitement là aussi comporte des méthodes simples :

• Arrêter d’utiliser certains produits irritants ;
• Laver à l’eau claire et utiliser un savon surgras en séchant soigneusement (avec un linge propre).

Si malgré tout, les balanites sont trop fréquentes, une circoncision peut s’avérer nécessaire.

Concernant les balanites dont l’origine est une IST, elles ne sont pas fréquentes, mais elles existent. Nous pouvons citer :

• l’Herpes Simplex : herpès génital ;
• le Treponema Pallidum : syphilis ;
• le Trichomomas Vaginalis : trichomonase ;
• ou le Mycoplasma Genitalium ;

Vous en savez désormais plus sur la mycose du pénis. Vous avez des questions ? N’hésitez pas à consulter un médecin sexologue en ligne sur Charles.