Papillomavirus homme : dépistage, symptômes et traitements
Perçu comme une affaire de femmes, le papillomavirus chez l’homme est souvent sous-estimé. Et pourtant, cette IST peut également être dangereuse pour ces messieurs et mérite donc une attention particulière. Se manifestant souvent par des condylomes, le papillomavirus est aussi responsable de certains cancers. Dépistage, symptômes et traitements : on vous dit tout.
Qu’est-ce que le papillomavirus chez l’homme ?
Le HPV (Human Papilloma Virus), dit papillomavirus, est une famille de virus. Ainsi, il en existe plus d’une centaine de types différents. S’il est connu pour être responsable d’une grande majorité des cancers du col de l’utérus, le papillomavirus concerne aussi les hommes !
On estime que 60 à 80 % des individus, hommes et femmes confondus, ont été ou seront infectés par le papillomavirus au cours de leur vie. Il fait partie des 4 IST les plus fréquentes, c’est dire s’il s’agit d’un virus courant ! Il peut toucher n’importe qui. En effet, quiconque est actif sexuellement peut contracter le virus.
Quelles sont les conséquences du papillomavirus chez l’homme ?
Pour 80 à 90 % des personnes infectées, le virus est inoffensif et les sujets guérissent seuls. En cela, la majorité des infections à papillomavirus n’ont donc pas de conséquences sur la santé. Les 10 % restant, eux, ont une infection persistante qui peut devenir dangereuse au fil des années.
En effet, sur la centaine de types de papillomavirus, 14 sont cancérogènes. Ils créent des lésions précancéreuses qui donnent lieu à un cancer si elles ne sont pas traitées à temps.
Ces virus touchent principalement les parties intimes des hommes et des femmes.
Ainsi, le papillomavirus est responsable de 99,7 % des cancers du col de l’utérus. On lui incombe également 90 % des cancers de l’anus, tant chez les femmes que chez les hommes. Des cas de cancers du pénis ou de la vulve existent aussi.
Le papillomavirus peut également causer des cancers de la bouche et de la gorge, chez les deux sexes. Ils sont d’ailleurs de plus en plus fréquents.
Enfin, précisons que le papillomavirus n’entraîne pas de trouble sexuel tel qu’un problème d’érection, une impuissance masculine ou une éjaculation prématurée.
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Comment se passe le dépistage du papillomavirus chez l’homme ?
Le test HPV via frottis permet de détecter la présence de cellules précancéreuses liées au papillomavirus au niveau du col de l’utérus. Ce test est assez systématique dans le dépistage du papillomavirus chez la femme et il est très efficace.
En revanche, chez l’homme, il est plus compliqué de dépister cette infection, car aucun test en routine n’est fait. En cela, au moindre signe évocateur (condylomes chez l'homme par exemple), il ne faut pas attendre avant de consulter un médecin. Un urologue, particulièrement, est capable de dépister le virus en pratiquant une péniscopie. Il s’agit d’un examen du pénis à l’aide d’une loupe. En cas de doute, le médecin peut également réaliser une biopsie.
Comment savoir si un homme est porteur du papillomavirus ?
1. Être attentif aux signes évocateurs
Puisqu’un test HPV n’est pas réalisé de manière régulière sur les hommes, il est important d’être attentif à son corps. Par exemple, la présence de verrues génitales doit alerter et donner lieu à une consultation avec un professionnel de santé.
2. Se rendre chez un urologue
En cas de doute, l’homme doit se rendre chez un urologue. Il s’agit d’un médecin spécialiste des troubles de l’appareil uro-génital. Contrairement aux femmes, les hommes n’ont pas de suivi régulier de la santé de leur appareil reproducteur. En cela, il est important de savoir que l’urologue est son interlocuteur privilégié lorsqu’il constate une anomalie de cet ordre.
3. Réaliser une péniscopie
Afin de déterminer ou non si le sujet est porteur du papillomavirus, l’urologue va procéder à une péniscopie. Il réalise cet examen en consultation et cela ne dure que quelques minutes. Après avoir appliqué de l’acide acétique sur le pénis (pour mettre en avant les zones acidophiles), l’urologue va rechercher, à l’aide d’une loupe, la présence de lésions caractéristiques du papillomavirus.
4. Faire une biopsie
Si l’urologue constate des lésions caractéristiques du papillomavirus sur le pénis, il peut demander un examen complémentaire. En l'occurrence, il s’agit d’une biopsie. L’urologue prélève des cellules au niveau des lésions et les envoie dans un laboratoire. Celui-ci les analyse afin de déterminer s’il y a bien une infection à papillomavirus à haut risque. Le cas échéant, une prise en charge adaptée sera mise en place.
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Quels sont les symptômes du papillomavirus chez l’homme ?
Pour la grande majorité des personnes infectées, le papillomavirus est silencieux. Cela signifie que le sujet est asymptomatique.
Dans d’autres cas, le sujet peut présenter des lésions bénignes. Ainsi, avec le papillomavirus, l'homme se retrouve avec un pénis infecté. Cela peut être des verrues ordinaires cutanées qui se soignent très bien, comme les verrues plantaires. Il peut également s’agir de verrues génitales, plus contraignantes.
Appelés condylomes, ce sont de petites lésions des muqueuses pouvant prendre différents aspects. Elles apparaissent au niveau des parties génitales ou de l’anus et s’accompagnent parfois de démangeaisons ou saignements lors des rapports sexuels.
Bien que non cancérogènes, elles sont embêtantes et nécessitent un traitement. Il peut s’agir d’une simple crème à base d'imiquimod qui va agir comme un immunomodulateur. En cas de récidives, il faudra envisager un traitement au laser ou chirurgical.
Dans les cas les plus graves, le sujet présente des lésions précancéreuses. Dans ce cas, un suivi rigoureux doit être mis en place pour repérer au plus vite un éventuel cancer et commencer la prise en charge adaptée.
Comment s’effectue la transmission du papillomavirus chez l’homme ?
Les jeunes représentent la catégorie la plus touchée par l’infection à papillomavirus.
Le papillomavirus est une infection sexuellement transmissible (IST). Il se transmet essentiellement par voie sexuelle, via un contact avec une peau ou muqueuse infectée.
Le virus est présent dans la zone génitale toute entière, pas uniquement dans les muqueuses. Ainsi, il ne faut pas nécessairement une pénétration pour le transmettre : des caresses ou un simple contact entre parties génitales suffisent.
Rappelons qu’il est possible d’être porteur asymptomatique. Dans ce cas, le sujet n’a aucun symptôme de l’infection, il n’est souvent même pas au courant, mais il peut tout de même transmettre le virus à ses partenaires.
Attention : contrairement aux autres IST, le préservatif est beaucoup moins efficace pour se protéger du papillomavirus. En effet, ce virus est si petit qu’il arrive à passer au travers du latex. Bien qu’il diminue les risques, le préservatif n’est donc pas une protection suffisante.
Enfin, comme nous vous le disions, l’ensemble de la population sexuellement active est exposé à une infection à papillomavirus. Néanmoins, il existe quelques facteurs qui augmentent le risque d’infection :
- âge auquel les premiers rapports sexuels arrivent ;
- nombre de partenaires sexuels différents ;
- présence dans l’organisme d’autres IST ;
- immunodépression.
Quels sont les traitements du papillomavirus chez l’homme ?
Généralement, les verrues dues au papillomavirus disparaissent seules. Toutefois, en cas de condylomes sans risque de cancer, mais gênants au quotidien ou dans la sexualité, des traitements peuvent être mis en place. Il s’agit alors de traitements chimiques, voire chirurgicaux (cryothérapie, électrocautérisation, laser, etc).
En cas de lésions précancéreuses, le traitement repose sur une chirurgie et une prise en charge adaptée.
Comment prévenir l’infection au papillomavirus chez l’homme ?
En France, il est possible de se faire vacciner contre le papillomavirus indépendamment de son sexe. En effet, les médecins recommandent de vacciner les jeunes filles et jeunes garçons de 11 à 14 ans, et en rattrapage jusqu’à 26 ans. La vaccination se fait de préférence avant les premiers rapports sexuels, c’est-à-dire avant toute exposition au virus.
Les deux vaccins indiqués, GARDASIL et CERVARIX, protègent des 7 types de papillomavirus les plus dangereux, ainsi que des 2 types responsables des verrues génitales. La sécurité sociale rembourse ce vaccin contre le papillomavirus.
Néanmoins, même vaccinés, hommes et femmes doivent continuer à se protéger. Les anticorps développés grâce au vaccin boostent l’immunité du patient qui a donc beaucoup plus de chance d’éliminer le virus naturellement, sans conséquence sur sa santé. Toutefois, le vaccin n’efface pas complètement les risques de développer un cancer suite à une infection au papillomavirus.
En cela, l’utilisation du préservatif, même s’il n’est pas efficace à 100 % permet également de diminuer les risques de transmission. Les médecins recommandent un suivi régulier de la bonne santé des organes génitaux, afin de dépister le plus vite possible une éventuelle infection au papillomavirus, particulièrement s’il s’agit d’un type à haut risque.
Sources : Haute Autorité de Santé et Santé publique France.
Vous en savez désormais plus sur le papillomavirus chez l’homme. Vous avez des questions ? N’hésitez pas à consulter un médecin sexologue en ligne sur Charles.
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