Céphalée : symptômes, causes et traitements

✓ Contenu validé par les médecins du comité scientifique de Charles.

Les céphalées, plus communément appelées maux de tête, touchent une grande partie de la population et peuvent avoir des origines diverses. Si certaines sont bénignes et passagères, d'autres peuvent être le symptôme d'une pathologie sous-jacente plus sérieuse.

Les céphalées se divisent en deux grandes catégories.

• Migraine : douleur pulsatile, souvent d'un seul côté de la tête, accompagnée de nausées, de vomissements et d'une sensibilité accrue à la lumière et au bruit. Elle peut durer de quelques heures à plusieurs jours et peut être déclenchée par des facteurs comme le stress, certains aliments ou les changements hormonaux.
• Céphalée de tension : sensation de serrement autour du crâne, souvent causée par le stress, la fatigue, une mauvaise posture ou une tension musculaire. Ces douleurs sont généralement modérées et peuvent durer plusieurs heures.
• Céphalée en grappe : douleurs très intenses autour d'un œil, survenant en "grappes" sur plusieurs jours ou semaines. Elles sont souvent associées à des symptômes comme larmoiement, congestion nasale et agitation. Cette forme de céphalée est rare, mais très invalidante.

• Infections : la sinusite, par exemple, peut provoquer une douleur localisée autour des sinus, surtout en cas d'infection chronique.
• Hypertension artérielle : une pression artérielle très élevée peut entraîner des maux de tête persistants, notamment au niveau de la nuque.
• Traumatisme crânien : toute blessure à la tête peut causer des céphalées, parfois accompagnées de vertiges ou de nausées.
• Effet secondaire d'un médicament : certains traitements, comme les antidépresseurs ou les vasodilatateurs, peuvent provoquer des céphalées.
• Problèmes de vision : une fatigue oculaire due à un port de lunettes inadapté peut entraîner des douleurs crâniennes en fin de journée.

Bien que la plupart des céphalées soient bénignes, certains symptômes doivent alerter et justifient une consultation médicale urgente :

• Une douleur brutale et intense ("coup de tonnerre"), qui pourrait être le signe d'une hémorragie cérébrale.
• Une céphalée accompagnée de fièvre, de raideur de la nuque ou de troubles neurologiques (vision double, faiblesse d'un côté du corps, troubles de la parole), ce qui peut être un signe de méningite ou d'AVC.
• Une douleur persistante et inhabituelle, qui ne cède pas aux antalgiques habituels.
• Une céphalée survenant après un traumatisme crânien, ce qui pourrait indiquer une commotion ou une hémorragie interne.

Le traitement d'une céphalée dépend de sa cause :

• Analgésiques légers (paracétamol, ibuprofène) pour les céphalées de tension.
• Triptans pour les migraines, qui agissent sur les vaisseaux sanguins du cerveau.
• Oxygénothérapie et sumatriptan en injection pour les céphalées en grappe.

• Se reposer dans une pièce sombre et calme pour limiter les stimuli sensoriels.
• Appliquer des compresses froides sur le front pour réduire l'inflammation.
• Boire suffisamment d'eau pour éviter la déshydratation, un facteur aggravant des céphalées.
• Pratiquer des techniques de relaxation comme la méditation ou la respiration profonde.

Adopter de bonnes habitudes peut réduire la fréquence des céphalées :

• Garder un rythme de sommeil régulier en évitant les nuits trop courtes ou irrégulières.
• Éviter les excitants comme la caféine, l'alcool et le tabac, qui peuvent provoquer des migraines.
• Pratiquer une activité physique régulière pour améliorer la circulation sanguine et réduire le stress.
• Limiter le stress en pratiquant la relaxation, le yoga ou des activités apaisantes.
• Adopter une alimentation équilibrée, en évitant les aliments riches en tyramine (chocolat, fromages affinés, charcuterie) qui peuvent déclencher des crises migraineuses.

Si vos céphalées sont fréquentes ou invalidantes, n'hésitez pas à consulter un médecin pour un diagnostic précis et un traitement adapté.