Colique néphrétique : symptômes, cause, durée et traitement

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Les coliques néphrétiques sont des douleurs aiguës résultant de l'obstruction des voies urinaires par des calculs rénaux. Cet article explore leur durée, traitement, causes, symptômes et la possibilité d'une colique sans douleur.

La durée d'une colique néphrétique peut varier considérablement. En général, la douleur peut durer de quelques minutes à plusieurs heures. Cependant, il n'est pas rare que des douleurs récurrentes se manifestent sur plusieurs jours.

• Douleur aiguë : la douleur peut être extrêmement intense et brève, durant de 20 à 60 minutes. Ces épisodes sont souvent soudains et débilitants. Parfois, la douleur peut s'étendre sur plusieurs heures sans interruption significative, nécessitant souvent une intervention médicale urgente pour soulager le patient.
• Épisodes récurrents : dans certains cas, des épisodes de douleurs peuvent se répéter sur plusieurs jours ou semaines, surtout si le calcul se déplace lentement dans les voies urinaires. La fréquence et l'intensité des épisodes peuvent varier en fonction de la taille et de la position du calcul.
• Résolution spontanée : parfois, la douleur s'estompe lorsque le calcul est expulsé naturellement par les voies urinaires. Cela peut se produire rapidement ou après plusieurs jours de douleurs intermittentes.

La durée dépend principalement de la taille et de la localisation du calcul, ainsi que de la rapidité avec laquelle il est expulsé. Les calculs plus petits passent généralement plus rapidement et avec moins de douleur que les plus grands.

Le traitement de la colique néphrétique vise à soulager la douleur, faciliter l'expulsion des calculs et prévenir de futurs épisodes. Voici les principales approches thérapeutiques :

• Antalgiques : les médicaments comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène sont couramment utilisés pour soulager la douleur. Dans certains cas, des opioïdes peuvent être prescrits pour des douleurs très intenses.
• Antispasmodiques : ces médicaments, comme la butylscopolamine, aident à réduire les spasmes des muscles lisses des voies urinaires, soulageant ainsi la douleur.
• Alpha-bloquants : des médicaments comme la tamsulosine peuvent faciliter le passage des calculs en relâchant les muscles des voies urinaires. Ils sont particulièrement efficaces pour les calculs situés dans l'uretère.

• Augmenter l'apport en eau : boire au moins 2 à 3 litres par jour est recommandé pour aider à l'expulsion des calculs. Une hydratation adéquate dilue l'urine et peut aider à prévenir la formation de nouveaux calculs.

• Lithotritie extracorporelle par ondes de choc (LECOC) : cette procédure utilise des ondes de choc pour fragmenter les calculs en petits morceaux, qui peuvent ensuite être expulsés plus facilement par les voies urinaires.
• Urétéroscopie : un endoscope est utilisé pour visualiser l'uretère et retirer ou fragmenter les calculs. C'est une méthode efficace pour les calculs situés dans l'uretère inférieur.
• Néphrolithotomie percutanée : cette procédure est utilisée pour retirer de gros calculs directement du rein via une petite incision dans le dos. C'est une méthode plus invasive, mais très efficace pour les gros calculs.

• Réduire l'apport en sel et en protéines animales : un régime riche en sel et en protéines animales peut augmenter le risque de formation de calculs rénaux. Limiter ces éléments peut aider à prévenir les coliques néphrétiques.
• Augmenter la consommation de citrate : les aliments riches en citrate, comme les agrumes, peuvent aider à prévenir la formation de calculs en se liant au calcium dans l'urine.

Les causes des coliques néphrétiques sont diverses et liées à la formation de calculs dans les reins. Les facteurs de risque incluent :

• Déshydratation : ne pas boire suffisamment d'eau peut entraîner une concentration élevée de substances dans l'urine, favorisant ainsi la formation de calculs. Les personnes vivant dans des climats chauds ou celles qui perdent beaucoup de liquides par la sueur sont plus à risque.
• Régime alimentaire : un régime riche en protéines animales (viande, poisson) peut augmenter le risque de formation de calculs en augmentant l'excrétion urinaire de calcium et d'acide urique. De même, une consommation élevée de sel augmente l'excrétion urinaire de calcium, ce qui peut favoriser la formation de calculs. Enfin, les aliments riches en sucres raffinés peuvent également augmenter le risque de calculs rénaux.
• Hérédité et antécédents familiaux : avoir des membres de la famille qui ont souffert de calculs rénaux augmente le risque. Les prédispositions génétiques jouent un rôle important dans la formation des calculs.
• Troubles métaboliques : l'hypercalciurie, l'excrétion excessive de calcium dans les urines, peut entraîner la formation de calculs de calcium. De même, l’hyperoxalurie, l’excès d'oxalate dans les urines, peut favoriser la formation de calculs d'oxalate de calcium.
• Hyperparathyroïdie : cette maladie entraîne une production excessive de parathormone, ce qui augmente le taux de calcium dans le sang et l'urine, favorisant ainsi la formation de calculs.
• Infections urinaires chroniques : les infections urinaires récurrentes peuvent favoriser la formation de calculs d'infection, constitués de struvite.

Les symptômes des coliques néphrétiques sont souvent très marqués et reconnaissables :

• Douleur aiguë : la douleur est souvent localisée dans le dos ou le flanc, irradiant vers l'aine ou l'abdomen. Elle est décrite comme l'une des douleurs les plus intenses que l'on puisse ressentir. La douleur peut être intermittente, avec des pics d'intensité qui rendent difficile toute activité.
• Hématurie ou présence de sang dans les urines : les calculs peuvent endommager les parois des voies urinaires, provoquant des saignements visibles dans l'urine.
• Nausées et vomissements : la douleur intense peut provoquer des nausées et des vomissements, exacerbant l'inconfort du patient.
• Urgence urinaire : les calculs peuvent irriter la vessie et l'uretère, entraînant un besoin fréquent d'uriner, souvent avec peu d'urine à chaque passage.
• Fièvre et frissons : si une infection est présente en plus des calculs, des symptômes tels que la fièvre et les frissons peuvent apparaître, nécessitant une attention médicale immédiate.

Il est rare, mais possible d'avoir des calculs rénaux sans douleur, notamment lorsqu'ils sont de petite taille et ne provoquent pas d'obstruction significative des voies urinaires. Toutefois, ces calculs peuvent être détectés par hasard lors d'examens d'imagerie pour d'autres raisons.

On peut alors constater des symptômes subtils : 

• Douleurs sourdes : certaines personnes peuvent ressentir uniquement des douleurs sourdes ou gênes localisées dans le bas du dos ou l'abdomen.
• Modifications des habitudes urinaires : des changements dans la fréquence ou la couleur des urines peuvent être les seuls signes de la présence de calculs.
• Urines troubles ou malodorantes : la présence de calculs peut parfois se manifester par des urines anormales, des urines qui sentent fort ou des urines foncées, sans douleur significative.

En cas de colique néphrétique ou de suspicion de calculs rénaux, il est essentiel de consulter un médecin pour un diagnostic précis et un traitement approprié.