IVG : définition, déroulement, délai et convalescence

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L'interruption volontaire de grossesse (IVG) est une procédure médicale encadrée par la loi en France, permettant aux femmes de mettre fin à une grossesse non désirée. Cet article répond à vos principales questions sur l’IVG, ses différentes méthodes et ses effets, afin de mieux comprendre ce droit fondamental et ses implications.

L'interruption volontaire de grossesse (IVG) désigne l’acte médical visant à interrompre une grossesse à la demande de la femme enceinte, pour des raisons personnelles ou médicales. En France, l’IVG est autorisée et réglementée par la loi, permettant aux femmes d’y recourir jusqu’à un certain délai.

• Délai légal : en France, une IVG peut être réalisée jusqu'à 16 semaines d’aménorrhée (14 semaines de grossesse). Au-delà, seule une interruption médicale de grossesse (IMG) est possible pour des motifs médicaux spécifiques.
• Prise en charge : l’IVG est prise en charge à 100 % par l’assurance maladie en France, garantissant un accès équitable à ce droit.

L’IVG est encadrée pour assurer la sécurité médicale et psychologique des patientes. Les consultations avant et après l’IVG permettent d’accompagner les femmes dans leur décision.

L’IVG peut être réalisée de deux manières principales : médicamenteuse ou instrumentale. Ces méthodes sont adaptées en fonction de l'âge gestationnel et des préférences de la patiente.

• Description : consiste à prendre deux médicaments pour interrompre la grossesse. Le premier (mifépristone) stoppe le développement de l'embryon en bloquant l’hormone progestérone. Le second (misoprostol) provoque des contractions pour expulser le contenu utérin.
• Délais d’utilisation : jusqu'à 9 semaines d’aménorrhée (7 semaines de grossesse).
• Avantages : méthode non invasive, peut être réalisée à domicile (sous suivi médical).
• Inconvénients : peut entraîner des saignements prolongés et des douleurs abdominales.

• Description : réalisée sous anesthésie locale ou générale, elle consiste à aspirer le contenu de l'utérus à l'aide d’un dispositif médical.
• Délais d’utilisation : jusqu'à 16 semaines d’aménorrhée (14 semaines de grossesse).
• Avantages : intervention rapide (10 à 15 minutes), saignements souvent moins prolongés qu’avec l’IVG médicamenteuse.
• Inconvénients : nécessite une intervention en milieu hospitalier.

Après une IVG, le col de l’utérus peut rester légèrement ouvert pendant une durée variable, selon la méthode utilisée et la physiologie de la femme.

• IVG médicamenteuse : le col reste ouvert quelques heures après l’expulsion, mais se referme progressivement dans les jours qui suivent.
• IVG instrumentale : le col peut rester légèrement ouvert pendant 1 à 2 jours, avant de retrouver sa tonicité habituelle.

Pendant cette période, le risque d’infection est accru. Les médecins recommandent de :

• Éviter les tampons ou les coupes menstruelles.
• S’abstenir de rapports sexuels pendant au moins une semaine.
• Suivre scrupuleusement les consignes post-IVG données par le médecin.

Une IVG est possible jusqu’à 14 semaines de grossesse (16 semaines d’aménorrhée). Au-delà de ce délai, l’interruption médicale de grossesse (IMG) peut être envisagée uniquement pour des raisons graves :

• Malformations ou pathologies graves détectées chez le fœtus.
• Danger pour la santé physique ou psychologique de la mère.

Pour une grossesse de 3 mois, seule l’IVG instrumentale est pratiquée. Cette méthode est réalisée en milieu hospitalier pour garantir la sécurité de la patiente.

Les douleurs liées à une IVG varient en fonction de la méthode utilisée et de la tolérance individuelle.

• IVG médicamenteuse : elle entraîne des crampes abdominales, similaires à des douleurs menstruelles intenses, lors de l’expulsion de l’embryon. Les saignements peuvent durer entre 7 et 10 jours, parfois accompagnés de caillots.
• IVG instrumentale : l'intervention elle-même est généralement indolore sous anesthésie. Des crampes légères à modérées peuvent survenir dans les heures suivant la procédure.

Comment gérer les douleurs ?

• Des médicaments antidouleurs (paracétamol, ibuprofène) sont souvent prescrits.
• La chaleur (bouillotte) peut soulager les crampes.
• En cas de douleur intense ou persistante, il est important de consulter un médecin.

En conclusion, l’IVG est une procédure encadrée par la loi, offrant aux femmes un choix sécurisé pour interrompre une grossesse non désirée. Il existe deux méthodes principales, médicamenteuse et instrumentale, adaptées aux délais légaux et aux préférences des patientes. Bien que l’IVG puisse entraîner des effets secondaires comme des douleurs ou des saignements, elle reste une procédure sûre lorsque réalisée dans un cadre médical.

Si vous avez des questions sur l’IVG, n’hésitez pas à consulter un médecin.