Cystite interstitielle : symptômes, causes, diagnostic et traitements

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La cystite interstitielle, également appelée syndrome de la vessie douloureuse, est une maladie chronique de la vessie qui entraîne des douleurs pelviennes et des troubles urinaires fréquents. Contrairement à la cystite classique, elle n'est pas causée par une infection bactérienne et ne répond donc pas aux antibiotiques. Dans cet article, nous allons voir en détail ce qu'est la cystite interstitielle, ses causes possibles, comment elle est diagnostiquée et quelles sont les options de traitement disponibles.

La cystite interstitielle est une affection chronique de la vessie caractérisée par une inflammation de la paroi vésicale, qui entraîne des douleurs et des troubles urinaires persistants. Les symptômes varient en intensité selon les patients et peuvent évoluer avec le temps.

Les principaux symptômes de la cystite interstitielle :

• Douleurs pelviennes chroniques : elles sont ressenties dans le bas-ventre, au niveau de la vessie ou du périnée. Elles peuvent être brûlantes, lancinantes ou sous forme de pression.
• Envies fréquentes d'uriner (pollakiurie) : certains patients urinent jusqu'à 60 fois par jour, avec de très faibles quantités d'urine à chaque miction.
• Urgences mictionnelles : besoin impérieux d'uriner, parfois accompagné de fuites urinaires.
• Douleurs qui augmentent lorsque la vessie se remplit et diminuent après la miction.
• Douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie).
• Douleurs au niveau du plancher pelvien, douleurs au niveau du vagin ou douleurs au niveau du pénis.
• Fatigue et troubles du sommeil liés à la fréquence des mictions nocturnes.

La cystite interstitielle est une maladie évolutive qui alterne entre périodes de crises et périodes d'accalmie. Les symptômes peuvent être exacerbés par le stress, certains aliments, les relations sexuelles ou les menstruations.

À ce jour, la cause exacte de la cystite interstitielle reste mal connue, mais plusieurs hypothèses sont avancées.

• Altération de la paroi de la vessie : une anomalie de la couche protectrice de la vessie pourrait laisser passer des substances irritantes présentes dans l'urine, déclenchant une inflammation chronique.
• Réaction auto-immune : certaines études suggèrent que la cystite interstitielle pourrait être liée à un dysfonctionnement du système immunitaire, attaquant les cellules de la vessie.
• Dérèglement des nerfs sensoriels : une hypersensibilité des nerfs de la vessie pourrait amplifier les signaux de douleur.
• Activation des mastocytes : ces cellules du système immunitaire, impliquées dans les réactions allergiques, pourraient libérer des substances inflammatoires dans la paroi vésicale.

Les facteurs de risque identifiés :

• Le sexe féminin : la cystite interstitielle touche principalement les femmes (90% des cas).
• Un antécédent d'infections urinaires récurrentes.
• Des maladies auto-immunes associées : comme le syndrome de Sjögren, la fibromyalgie ou le lupus.
• Le stress chronique, qui peut aggraver les symptômes.
• Certaines allergies ou une sensibilité alimentaire.

Certains aliments sont connus pour irriter la vessie et déclencher des crises de cystite interstitielle. Voici une liste des aliments à éviter :

Le diagnostic de la cystite interstitielle est souvent retardé, car ses symptômes ressemblent à ceux d'autres maladies urinaires (infection urinaire, endométriose, calculs rénaux). Il repose sur plusieurs examens médicaux.

Les étapes du diagnostic :

1. Un interrogatoire médical détaillé : le médecin évalue les symptômes, leur durée et leur impact sur la vie quotidienne.
2. Une analyse d'urine et une culture urinaire : permettent d'exclure une infection bactérienne classique.
3. Un journal mictionnel : le patient note la fréquence et la quantité des mictions pendant 24 à 48 heures.
4. Une cystoscopie avec hydrodistension : un examen où une caméra est insérée dans la vessie pour observer la paroi et rechercher des lésions spécifiques comme les ulcères de Hunner.
5. Une biopsie vésicale (rarement nécessaire) : peut être réalisée pour exclure un cancer de la vessie.

Alors, comment soigner une cystite interstitielle ? Il n'existe pas de traitement curatif, mais plusieurs approches permettent de réduire les symptômes et d'améliorer la qualité de vie. Voici les traitements de la cystite interstitielle : 

• Éviter les aliments irritants (cf. tableau ci-dessus).
• Gérer le stress : relaxation, méditation, sophrologie.
• Éviter les vêtements serrés, qui compriment la vessie.
• Pratiquer des exercices du plancher pelvien (exercices de Kegel) sous la supervision d’un kinésithérapeute.

• Antalgiques et anti-inflammatoires : pour soulager la douleur.
• Antihistaminiques (Hydroxyzine, Cétirizine) : pour calmer l’hypersensibilité vésicale.
• Antidépresseurs tricycliques (Amitriptyline) : pour réduire la douleur neuropathique.
• Pentosane polysulfate de sodium : médicament spécifique qui aide à réparer la paroi de la vessie.

• Instillations intravésicales : introduction d’un médicament liquide dans la vessie pour diminuer l’inflammation.
• Hydrodistension vésicale : dilatation de la vessie sous anesthésie pour soulager les douleurs.

• Neuromodulation sacrée : implantation d’un dispositif qui régule les nerfs de la vessie.
• Ablation partielle ou totale de la vessie (rarement pratiquée).

En conclusion, la cystite interstitielle est une maladie chronique qui peut fortement impacter la qualité de vie. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent de mieux contrôler les symptômes. Si vous ressentez des douleurs pelviennes et des envies fréquentes d'uriner, consultez un médecin dès maintenant sur Charles.co pour un accompagnement personnalisé.