AccueilBlogSexualitéSpermogramme : pourquoi et comment réaliser des examens de son sperme ?

Spermogramme : pourquoi et comment réaliser des examens de son sperme ?

Spermogramme : pourquoi et comment réaliser des examens de son sperme ?

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Le spermogramme est l’analyse du sperme au microscope. Cet examen est nécessaire, lorsqu’un couple éprouve des difficultés à concevoir un enfant. Il permet d’identifier la plupart des infertilités masculines, en effectuant une numération des spermatozoïdes et en observant leur morphologie. Où se déroule le spermogramme et comment le réaliser ?

Pourquoi réaliser un spermogramme ?

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Si on a longtemps pensé qu’un problème d’infertilité venait forcément de la mère, il est maintenant admis que le père aussi peut avoir des soucis de cet ordre. D’ailleurs, bien souvent, en cas d’infertilité du couple, il y a en réalité des anomalies des deux côtés.

Le test du spermogramme est l’examen de référence chez l’homme en cas d’infertilité au sein du couple. On parle d’infertilité après 12 mois d’essais infructueux pour avoir un enfant (rapports sexuels réguliers sans contraception).

Avec l’examen clinique, le spermogramme permet de déterminer si la cause des difficultés pour procréer est masculine ou non. Ainsi, il sera plus facile pour les professionnels de santé de proposer une solution adaptée.

L’examen est souvent fait plusieurs fois pour s’assurer de conclusions fiables. En effet, certains facteurs peuvent faire varier les résultats (fatigue, moment de la journée, saison, etc). Sachant que la spermatogenèse chez l'homme dure 74 jours, il faudra attendre un délai de trois mois entre deux examens afin d’être certain que le suivant est bien le reflet d'un nouveau cycle de production des spermatozoïdes.

Un spermogramme est parfois complété par des examens complémentaires tels que :

  • Une échographie testiculaire ou de l’appareil génital ;
  • Des dosages hormonaux (dosage de la FSH et de la LH) ;
  • Un caryotype (analyse des chromosomes à la recherche d’une anomalie chromosomique) ;
  • Un test post-coïtal (observation du comportement des spermatozoïdes dans la glaire cervicale).

À noter : le prix du spermogramme est remboursé par la sécurité sociale dans le cadre d'un bilan de fertilité.

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Comment se déroule un spermogramme ?

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Le spermogramme en laboratoire est le plus pratiqué. Le spermogramme consiste à analyser la qualité du sperme et l’aspect de l’éjaculat. Il permet de mettre en évidence les différentes altérations spermatiques, souvent responsables des infertilités masculines.

Pour rappel, le sperme est composé du liquide séminal et des spermatozoïdes, eux-mêmes fabriqués dans les testicules.

Les instructions pour le patient

Avant de réaliser le spermogramme, le patient devra éjaculer régulièrement les semaines qui précèdent le recueil, afin d’éliminer les spermatozoïdes morts et les bactéries. L’objectif est de garder le plus propre possible les voies séminales.

Idéalement, il faudrait éjaculer 3 fois par semaine pendant les 3 mois qui précèdent le spermogramme.

On recommande également d’éjaculer 2 jours avant l’examen : c’est le délai idéal pour avoir le plus de spermatozoïdes d’une grande vitalité le jour du recueil de l’échantillon de sperme.

Hygiène et protocole

Il est important de respecter des mesures d’hygiène pour éviter la présence de germe dans le sperme, parfois responsable d’un échec de fécondation, à cause d’une infection.

Pour cela, le patient doit :

  • Une abstinence (ne pas éjaculer ou avoir de rapports sexuels) de 2 à 7 jours avant le recueil ;
  • L’avant-veille et la veille du recueil : il faut boire 1,5 litre d’eau dans la journée ;
  • Le matin de l’examen : uriner dès le lever et boire 2 grands verres d’eau, afin de remplir la vessie ;
  • Lors du recueil : se laver les mains avec un savon liquide, les essuyer proprement. Ensuite, il faudra nettoyer le gland décalotté et le pénis avec des compresses antiseptiques fournies. Puis, rincer le gland avec des compresses d’eau stérile ;
  • À cette étape, il faudra vider complètement sa vessie ;
  • Avant de finalement recueillir le sperme par la masturbation, dans un récipient propre à usage unique.

Par ailleurs, le spermogramme ne doit pas être réalisé si le patient a de la fièvre ou prend des médicaments. En cas d’anomalie détectée, le recueil du sperme devra être renouvelé pour confirmer ou non le diagnostic.

En fonction des résultats, on pourra aussi compléter le spermogramme par une spermoculture (qui est la recherche de germes dans le sperme) ou un « test de migration-survie des spermatozoïdes », afin de calculer le nombre de spermatozoïdes et leur mobilité après 24 heures.

Quels sont les objectifs du spermogramme ?

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Un spermogramme devra évaluer les paramètres spermatiques de l’éjaculat :

  • Le volume de sperme (voir petite éjaculation), sa viscosité et son pH ;
  • La concentration des spermatozoïdes ;
  • La mobilité des spermatozoïdes ;
  • Leur vitalité (supérieure à 58%) ;
  • La morphologie spermatique ;
  • La présence d’agglomérats et d’agglutinats.

Le médecin pourra aussi réaliser un spermocytogramme et une spermoculture (recherche de germes dans le sperme). De même, le médecin peut effectuer une analyse immunologique sous forme de Mar-test (recherche d’anticorps anti-spermatozoïdes).

La concentration de spermatozoïdes

Il s’agit du nombre de spermatozoïdes par millilitre (mL). La norme de cette concentration est de 15 millions de spermatozoïdes par mL.

La mobilité des spermatozoïdes

C’est le facteur essentiel pour la survenue d’une grossesse. On calcule la mobilité selon le pourcentage de spermatozoïdes capables de se déplacer dans le vagin, jusqu’à la trompe, pour féconder l’ovule.

On évalue la mobilité des spermatozoïdes selon 3 catégories :

  • Les spermatozoïdes mobiles progressifs (ceux qui se déplacent).
  • Les spermatozoïdes mobiles non progressifs (ceux qui sont mobiles mais restent sur place).
  • Et les spermatozoïdes immobiles.

La mobilité doit ainsi être supérieure à 32 %.

Les agglomérats

La présence d’agglomérats de spermatozoïdes ou leur agglutination est souvent le signe d’une infection du sperme ou le signe de l’existence d’anticorps qui s’attaquent aux spermatozoïdes.

La présence d’agglomérats nécessite donc une spermoculture. On pourra également réaliser un autre test en cas d’agglutinats : le Mar-Test.

Le spermocytogramme

Le spermocytogramme s’intéresse à la forme des spermatozoïdes : la classification de Kruger. Même si une forme anormale n’a pas d’incidence pour le futur enfant à naître, elle peut par contre diminuer les chances de survenue d’une grossesse.

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Comment interpréter les résultats d'un spermogramme ?

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Normes d’un spermogramme normal

  • Volume d’éjaculat compris entre 1,5 et 6 mL ;
  • PH du sperme compris entre 7,2 et 7,4 ;
  • Viscosité : liquéfaction en 30 minutes ;
  • Nombre de spermatozoïdes supérieur ou égal à 15 millions par mL ;
  • Vitalité supérieure à 58 % ;
  • Nombre de leucocytes (globules blancs) inférieur à 1 million par mL ;
  • Plus de 4 % des spermatozoïdes sont de forme typique.

Ces normes, d'un spermogramme normal, sont celles données par l’OMS ; elles peuvent donc être une bonne base à laquelle se référer. Toutefois, ces normes peuvent légèrement varier d’un laboratoire à l’autre. Il convient alors d’interpréter vos résultats de spermogramme avec prudence. D’autant que l'on peut observer des variations plus ou moins importantes chez un même patient, d’un examen à l’autre. C’est pourquoi il faut observer une anomalie sur plusieurs spermogrammes successifs pour être sûr qu’elle est présente. De nombreux facteurs peuvent influer sur la spermatogenèse.

Les altérations spermatiques

Le spermogramme peut donc mettre en évidence différentes anomalies responsables de l’infertilité chez l’homme. En voici six :

  1. Aspermie : absence d’éjaculat.
  2. Hypospermie : volume d’éjaculat inférieur à 1,5 mL.
  3. Azoospermie : absence de spermatozoïdes dans le sperme.
  4. Oligospermie : concentration de spermatozoïdes trop faible.
  5. Asthénospermie : mobilité des spermatozoïdes inférieure à 40 %.
  6. Nécrospermie : moins de 58 % de spermatozoïdes vivants.

L’examen peut aussi mettre en évidence une anomalie du fonctionnement des vésicules séminales.

À noter : une baisse de la fertilité masculine peut aussi être due à l’âge (andropause), à l’obésité, à des perturbateurs endocriniens, etc.

Quelles sont les solutions en cas d’infertilité ?

solutions-infertilite

La première étape est de réaliser ce fameux spermogramme ainsi que tous les examens nécessaires pour déterminer les causes de votre infertilité. Parfois, aucune anomalie n’est repérée et les problèmes de fertilité restent inexpliqués.

À noter : on parle de stérilité masculine lorsqu’il est impossible pour l’homme de donner lieu à une grossesse.

Lorsque la cause ou la pathologie s’y prête, le médecin peut mettre en place un traitement curatif chirurgical ou hormonal. Toutefois, si ceux-ci ne suffisent pas pour donner une grossesse naturelle, ou si aucune cause n’est trouvée, il existe un autre traitement de l'infertilité masculine. Il s’agit de l’assistance médicale à la procréation.

Les couples éprouvant des difficultés à concevoir un bébé peuvent obtenir une grossesse en se faisant aider par la science. Souvent, c’est un parcours de PMA (Procréation Médicalement Assistée) qui se met alors en place.

Le recueil du sperme est nécessaire lors d’un parcours de procréation médicalement assistée (PMA), à différentes étapes. On utilise ensuite les recueils dans l’objectif :

  • D’obtenir une grossesse par insémination.
  • D’une fécondation.
  • Ou encore d’une congélation du sperme.

En effet, la PMA renvoie généralement à deux procédures bien connues de tous :

  1. L’insémination artificielle : le médecin gynécologue dépose les spermatozoïdes directement dans la cavité utérine de la maman pour faciliter la fécondation de l’ovocyte.
  2. La FIV (Fécondation In Vitro) : le docteur réalise la fécondation en laboratoire de spermatozoïdes et d’ovocytes, ce qui donne lieu à plusieurs embryons. Le médecin dépose ensuite le plus viable dans l’utérus de la maman pour s’y développer.

La procédure la plus adaptée pour votre situation personnelle sera choisie par le médecin en fonction des anomalies que vous et votre compagne présentez ainsi que de vos antécédents. C’est un choix que le médecin fait au cas par cas, pour maximiser les chances de réussite.

Ce qu'il faut retenir sur le spermogramme

Si le spermogramme est un examen masculin, un problème de fertilité concerne les deux partenaires du couple : en effet, le plus souvent, on détecte une anomalie chez l’homme et la femme. La femme devra donc réaliser un bilan de fertilité de son côté aussi, et pas uniquement l’homme.

Les hommes vivent parfois mal la réalisation d’un spermogramme. Souffrir d’infertilité masculine s’accompagne souvent d’un sentiment de honte, d’impuissance et de culpabilité. En cela, pour éviter d'éventuelles tensions dans le couple, nous vous recommandons de bien communiquer. Exprimez vos sentiments, vos sensations, vos besoins. Il est important de dialoguer correctement pour que l’infertilité ne soit pas vécue comme un fardeau, mais plutôt comme un obstacle à franchir, pour lequel des solutions existent.

Par ailleurs, il existe plusieurs techniques de préservation de la fertilité masculine aujourd’hui visant à conserver des gamètes, en cas de chirurgie à risque ou de traitement toxique par exemple. Cela permet à un homme infertile ou qui présente un risque de le devenir, de tout de même avoir un enfant s’il le souhaite.

Pour davantage d’information, vous pouvez consulter ces sites :

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