Comment savoir si l’on est un homme stérile ? Symptômes et solutions

Un homme stérile est un homme qui est incapable de procréer de manière naturelle. La stérilité est alors diagnostiquée après un test de fertilité et des essais pour booster la fertilité de l’homme. Quels sont les symptômes d’un homme stérile ? Quelles sont les causes, mais surtout les solutions, d’une telle situation ? On vous dit tout.

L’OMS définit la stérilité par « l’incapacité totale pour un individu ou un couple de procréer naturellement ». Elle est à différencier de l’infertilité. Cette dernière est ainsi définie comme étant une « maladie du système reproducteur, une affection qui a pour conséquence l’absence de grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés, avec arrêt de toute contraception ». 

Dans ce cas, il faut attendre de nombreuses années pour réussir à concevoir. Lorsque la grossesse ne survient toujours pas, on s’interroge alors sur la stérilité du couple. Ainsi, l’infertilité peut aboutir à la stérilité. Autrement dit, la probabilité de tomber enceinte de manière spontanée tombe à zéro.

Les traitements de l’infertilité masculine et techniques de procréation médicalement assistée (PMA) ont grandement évolué. Grâce à la FIV (fécondation in vitro), la ICSI ou l’insémination intra-utérine, les cas de stérilité absolue sont ainsi devenus très rares. C’est d'ailleurs la principale raison pour laquelle on préfère évoquer l’infertilité masculine, même dans des situations avérées de stérilité masculine. 

Des rumeurs circulent quant à l’impact du vaccin contre la Covid sur la fertilité, notamment après que des femmes aient témoigné de perturbations menstruelles prétendument liées à la vaccination.

Alors, le vaccin rend-il stérile ? Pour le moment, aucune étude ne va dans ce sens. Les médecins se veulent rassurants et assurent que le vaccin n’a pas de telle conséquence sur la fertilité de l’homme ou de la femme. De même, le vaccin n'entraîne pas de troubles sexuels tels que l'impuissance, lorsque vous n'avez plus d'érection, ou les difficultés à retarder l'éjaculation.

En revanche, les causes avérées de la stérilité masculine peuvent être classées en quatre grandes catégories.

Les anomalies spermatiques sont de très loin les causes les plus fréquentes de la stérilité masculine. En effet, elles sont relatives à la production insuffisante ou totale de spermatozoïdes, à la motilité ou encore à la forme des spermatozoïdes. Par ailleurs, elles résultent en grande partie d’une insuffisance hormonale ou d’une anomalie au niveau des testicules. 

Les anomalies spermatiques peuvent être présentes de manière isolée ou combinée. Ainsi, on distingue habituellement :

• Azoospermie : absence totale de spermatozoïdes dans le sperme.
• Oligospermie : quantité ou nombre insuffisant de spermatozoïdes dans le sperme.
• Asthénozoospermie (asthénospermie) : faible mobilité ou difficulté à se déplacer des spermatozoïdes.
• Tératozoospermie (tératospermie) : forte proportion d’anomalies dans la morphologie des spermatozoïdes.
• Nécrozoospermie : présence d’une quantité élevée de spermatozoïdes morts.

La qualité du sperme n’est pas toujours en cause. En effet, le sperme peut être de bonne qualité, mais des problèmes des vaisseaux excrétoires peuvent empêcher l’homme d’éjaculer.

Les causes mécaniques sont relatives aux organes génitaux et entraînent parfois une infertilité secondaire. Ainsi, les principales sont la varicocèle, la mucoviscidose, la cryptorchidie et l’éjaculation rétrograde.

La varicocèle se caractérise par la dilatation variqueuse des veines du cordon spermatique, entraînant une sensation de pesanteur au voisinage du scrotum. L’accumulation du sang dans la varice tend alors à faire croître la température des testicules (au-dessus de 35,5 °). 

Il en résulte l’affaiblissement des gamètes (cellule reproductrice sexuée dont le noyau ne contient qu’un seul chromosome de chaque paire et qui s’unit à une cellule reproductrice du sexe opposé).

Encore appelée « testicule non descendu », la cryptorchidie est une malformation congénitale. Principale responsable des troubles de la fertilité de l'homme, elle correspond à l’état d’un individu dont les testicules ne sont pas descendus dans le scrotum. En d’autres termes, il s’agit de l’absence d’un ou des deux testicules dans les bourses.

Ensuite, la mucoviscidose est une maladie génétique. Elle est principalement connue pour provoquer des troubles digestifs et respiratoires chroniques. Cette maladie influe aussi sur les organes reproducteurs chez l’homme. Elle se traduit par une anomalie ou une absence des canaux déférents.

Enfin, l’éjaculation rétrograde peut constituer une cause de l’infertilité masculine. Il s’agit de l’éjaculation du sperme vers la vessie. Elle est généralement causée par la prise de certains médicaments. Elle peut également résulter de certaines interventions chirurgicales (chirurgie près de la prostate, prostatectomie, chirurgie près du périnée, ablation du kyste du cordon spermatique, etc.).

L’infertilité chez l’homme peut être la conséquence de l’hypogonadisme, c’est-à-dire le déficit de testostérone et la diminution de la quantité de spermatozoïdes produite. Les origines de l’hypogonadisme sont diverses :

• les anomalies génétiques ; 
• une maladie générale comme le diabète de type 2 ou l’hyperthyroïdie ;
• les traitements anticancéreux : radiothérapie, chimiothérapie ;
• une tumeur hypophysaire.

Le syndrome de Klinefelter est la cause la plus fréquente (un garçon sur 600 en est atteint). Il provient de la présence d’un chromosome X supplémentaire, et ce, depuis la naissance. 

Les manifestations physiques ne sont perceptibles qu’à la puberté. Les hommes porteurs de ce symptôme souffrent alors d’azoospermie. Le syndrome de Kallmann-Morsier provoque également l’hypogonadisme.

Outre les causes et pathologies suscitées, les facteurs environnementaux peuvent engendrer des problèmes d’infertilité masculine. Les éléments ci-après peuvent ainsi avoir une incidence sur la qualité du sperme :

• le tabagisme ;
• l’hypertension ;
• l’addiction aux stupéfiants ;
• une alimentation déséquilibrée ;
• la consommation excessive d’alcool ;
• l’exposition aux perturbateurs endocriniens ;
• l’exposition à certains polluants environnementaux, etc.

Bon à savoir : parfois, la stérilité n'est pas connue et est découverte par hasard lors d'un check up complet, d'où l'importance de ces bilans de santé réguliers qui permettent de faire le point sur votre capital santé.

Comment savoir si on est stérile ? Le premier signal d’un éventuel problème d’infertilité dans un couple est l’absence de grossesse à la suite de plus de 12 mois de rapports sexuels réguliers non protégés.

L’infertilité masculine se constate après un spermogramme en laboratoire. Le spermogramme est un examen qui permet d’analyser la quantité, la qualité et la vitalité des spermatozoïdes. Ainsi, le résultat du spermogramme permet souvent de donner de précieuses informations dans le cadre d'un bilan de fertilité.

Dans certains cas, au-delà du test spermogramme, le médecin peut aussi prévoir des examens complémentaires :

• spermocytogramme ;
• test hormonal ;
• examen urologique ;
• bilan infectieux (spermoculture) ;
• biopsie testiculaire, etc.

Par ailleurs, la couleur d’un sperme stérile peut être différente. En effet, si le sperme est très transparent, cela peut indiquer une faible concentration de spermatozoïdes. Toutefois, ce symptôme n’est pas toujours présent et une transparence du liquide séminal ne traduit pas forcément une stérilité.

Une fois l’infertilité diagnostiquée, la stérilité est avérée lorsque les traitements et techniques de PMA ont échoué. L’homme stérile peut alors avoir recours à un don de sperme ou une banque de sperme.

La chlamydia est une IST (infection sexuellement transmissible) très courante, surtout chez les jeunes. Ainsi, elle se propage bien plus vite que la gonorrhée, la syphilis ou l’herpès génital.

Bien souvent, cette infection génitale est asymptomatique. Il est donc facile de passer à côté et d’ignorer que l’on est porteur de la bactérie ! Pourtant, cette pathologie peut avoir des conséquences graves sur la fertilité de ceux qui en sont atteints, notamment lorsqu’elle est mal soignée.

Chez la femme, elle entraîne parfois des infections génitales hautes (utérus, trompes…) qui peuvent être des causes d’infertilité féminine.

Chez l’homme, les symptômes de la chlamydia peuvent s’étendre aux testicules et causer une épididymite.

Oui, il existe plusieurs solutions pour devenir père pour un homme stérile. Voici quelques-unes des options les plus courantes :

1. Adoption : l'adoption offre la possibilité d'accueillir un enfant dans sa vie et de le considérer comme son propre enfant. Cela peut être une solution gratifiante pour de nombreux couples qui sont incapables de concevoir naturellement.
2. Don de sperme : si le problème de fertilité est lié à la qualité du sperme, l'utilisation de sperme provenant d'un donneur peut permettre à un homme stérile de devenir père. Cette méthode est souvent utilisée avec des techniques de procréation médicalement assistée comme l'insémination artificielle ou la fécondation in vitro (FIV).
3. Adoption d'embryons : les couples qui ont subi des traitements de FIV et qui ont des embryons surnuméraires peuvent choisir de donner ces embryons à d'autres couples pour l'adoption. Cela offre une chance de paternité à ceux qui sont stériles.
4. Gestation pour autrui (GPA) : dans certains pays, la GPA permet à un couple d'avoir un enfant biologique en ayant recours à une mère porteuse. Un homme stérile peut ainsi devenir père biologique en utilisant ses propres gamètes ou ceux d'un donneur, combinés avec les ovules d'une donneuse et portés par une mère porteuse.

Chaque option présente ses propres défis et implications légales, éthiques et émotionnelles, il est donc important de bien réfléchir et de consulter des professionnels de santé et du droit avant de prendre une décision.

Vous en savez désormais davantage sur l’homme stérile. Vous avez des questions ? N’hésitez pas à consulter un médecin sexologue en ligne sur Charles.