Somnambulisme : causes et traitements, chez l’enfant et l’adulte

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Le somnambulisme est un trouble du sommeil qui se manifeste par des déplacements et des actions inconscientes durant la nuit. Ce phénomène est fréquent chez les enfants, mais peut aussi toucher les adultes. Si, dans la plupart des cas, il est bénin, il peut parfois être le signe d’un problème sous-jacent. Pourquoi survient-il ? Faut-il s’inquiéter ? Quels sont les traitements disponibles ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le somnambulisme.

Le somnambulisme infantile est une situation relativement fréquente et généralement sans gravité. Il toucherait entre 10 et 15 % des enfants âgés de 4 à 12 ans, avec un pic d’apparition autour de 6 à 10 ans. La plupart du temps, il disparaît à l’adolescence sans intervention particulière.

Le somnambulisme est lié au développement du système nerveux. Les enfants ont un sommeil lent profond plus intense que les adultes, ce qui favorise ces éveils incomplets. Leur cerveau a parfois du mal à passer correctement d’un stade de sommeil à un autre, ce qui entraîne des épisodes de somnambulisme.

Un enfant somnambule peut :

• Se lever et marcher dans la maison, avec un regard vide et une absence de réaction aux stimuli extérieurs.
• Parler sans cohérence, prononcer quelques mots ou même avoir une conversation.
• Effectuer des gestes automatiques comme allumer la lumière, ouvrir une porte ou se changer.
• Ne pas répondre aux questions et paraître ailleurs.
• Ne pas se souvenir de l’épisode au réveil.

Dans certains cas, l’enfant peut sortir de chez lui, manger ou manipuler des objets, mais ces épisodes restent rares.

• Ne pas réveiller brutalement l’enfant, car cela pourrait le désorienter et l’effrayer.
• Le guider doucement vers son lit, en lui parlant calmement.
• Sécuriser l’environnement : éloigner les objets tranchants ou dangereux, fermer les portes et les fenêtres, mettre une barrière de sécurité si nécessaire.

À retenir : chez l’enfant, le somnambulisme est un phénomène normal, qui disparaît avec la croissance. Tant que l’enfant n’est pas en danger, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Le somnambulisme survient principalement lors du sommeil lent profond, une phase où l’activité cérébrale est réduite, mais où certains circuits peuvent s’activer involontairement. Plusieurs facteurs peuvent favoriser son apparition.

À noter : les causes du somnambulisme varient d’une personne à l’autre, mais il est essentiel d’identifier les facteurs déclenchants pour mieux le contrôler.

Le somnambulisme est moins courant chez l’adulte, touchant environ 1 à 4 % de la population. Lorsqu’il persiste après l’adolescence ou apparaît subitement, il peut être le signe d’un problème sous-jacent.

Certaines situations nécessitent une consultation médicale :

• Les épisodes sont fréquents et prolongés (plusieurs fois par semaine).
• Le somnambulisme s’accompagne de comportements à risque (sortir de chez soi, manipuler des objets dangereux, cuisiner, conduire).
• Il apparaît brutalement à l’âge adulte, ce qui peut révéler un trouble neurologique ou psychiatrique.
• Il s’accompagne d’autres troubles du sommeil : cauchemars intenses, somnolence diurne excessive, paralysie du sommeil.

• Risque de blessures : chutes, coupures, accidents domestiques.
• Somnolence diurne : un sommeil de mauvaise qualité entraîne une fatigue importante.
• Impact sur la vie sociale et professionnelle : certains somnambules perturbent le sommeil de leur partenaire, ce qui peut causer des tensions.

À savoir : chez l’adulte, le somnambulisme peut être chronique et nécessiter une prise en charge adaptée.

Il n’existe pas de traitement unique contre le somnambulisme. La prise en charge repose sur la prévention et, dans certains cas, des traitements spécifiques.

• Adopter une bonne hygiène du sommeil : se coucher et se lever à des heures régulières.
• Éviter les écrans avant le coucher et les excitants comme la caféine.
• Gérer le stress et l’anxiété par des techniques de relaxation (méditation, yoga).
• Sécuriser l’environnement : éviter les obstacles dans la chambre, installer une alarme sur la porte si nécessaire.
• Limiter la consommation d’alcool et de médicaments sédatifs, qui peuvent favoriser le somnambulisme.

Dans certains cas, un médecin peut proposer :

• Une thérapie cognitive et comportementale (TCC) pour apprendre à mieux gérer le stress et améliorer la qualité du sommeil.
• Un traitement médicamenteux (benzodiazépines ou antidépresseurs) si le somnambulisme est sévère et met en danger le patient.
• Une prise en charge des troubles sous-jacents, comme l’apnée du sommeil, si elle est identifiée comme facteur déclenchant.

Chaque personne étant différente, un spécialiste pourra proposer un traitement adapté à la fréquence et à la gravité des épisodes.

En conclusion, le somnambulisme est souvent inoffensif chez l’enfant et disparaît avec l’âge. Cependant, chez l’adulte, il peut révéler un trouble sous-jacent et nécessiter une prise en charge. Si vous souffrez de somnambulisme fréquent ou inquiétant, n’hésitez pas à consulter un médecin pour obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté.

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