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Sondage IFOP : Les hommes et l’éjaculation précoce, comment jouer les prolongations ?

Sondage IFOP : Les hommes et l’éjaculation précoce, comment jouer les prolongations ?

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Trouble sexuel masculin le plus fréquent devant la dysfonction érectile, l’éjaculation précoce touche quasiment 1 homme sur 3 au cours de sa vie, et ce, quel que soit son âge.

Qu’importe le vocabulaire utilisé (éjaculation précoce, prématurée ou rapide) ou l’échelle adoptée pour mesurer cette précocité (en minutes ou nombre de poussées pelviennes), le défaut de contrôle éjaculatoire constitue un trouble sexuel très répandu auprès de la gent masculine.

Un trouble fréquent, à l’origine de diverses interrogations concernant la durée normale du rapport sexuel chez l’homme et qui perturbent ceux qui en sont victimes.

Quelle image a-t-on de l’éjaculation précoce aujourd’hui ? Qui est vraiment concerné ? Quel rôle joue la femme dans la survenance de ces troubles ? Quels sont les solutions utilisées par les hommes pour résoudre ce trouble sexuel ?

Cette enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1957 personnes, représentatif de la population française masculine âgée de 18 ans et plus. Elle a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 24 avril 2019.

La durée totale du dernier rapport sexuel

En 2006 les Hommes estimaient la durée totale de leur dernier rapport sexuel à 31 minutes. Cette durée n’a cessé de diminuer, jusqu’à perdre 5 minutes. Aujourd’hui, 65% des Hommes âgés de 18 à 24 ans ont eu un rapport sexuel de plus de 20 minutes, et 60% ont déjà souffert d’éjaculations précoces.

L’étude Ifop révèle également, qu’en moyenne, la durée du rapport sexuel entre le moment où l’homme débute activement les mouvements de va-et-vient avec son sexe, et celui où il jouit, est de 13 minutes. Une durée légèrement surestimée selon les Femmes qui indiquent, quant à elles, qu’il faudrait 11 minutes pour faire jouir leur partenaire! En effet, 43% des 25-34 ans estiment la phase active, pour procurer un orgasme à son partenaire, entre 10 et 19 minutes.

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Malgré les discours sur l’importance de la réussite sexuelle du couple et la réciprocité du plaisir entre partenaires, le « devoir d’orgasme » paraît de moins en moins important : seules trois Femmes sur dix estiment qu’un rapport sexuel est raté si sans orgasme (28%), tandis qu’elles étaient quatre sur dix, vingt ans plus tôt (41%).

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Lorsqu’il est question de savoir si les Hommes interrogés ont souffert d’éjaculation précoce cette année, on constate que près d’un tiers des Hommes de 18 à 69 ans ont dû récemment faire face à une éjaculation avant pénétration et 59% à l’intromission du sexe (dont 20% récemment).

Plus précisément, 66% des 25-34 ans ont eu un expérience d’éjaculation précoce au cours des 12 derniers mois ! Un problème que l’on pourrait qualifier de récurrent, puisqu’une très grande majorité des Français sexuellement actifs (71%) reconnaissent avoir aujourd’hui des problèmes de rapidité éjaculatoire.

« L’éjaculation précoce est un phénomène de masse qui est loin d’être une expérience de jeunesse. Non seulement, la quasi-totalité des hommes n’ont pas réussi à se retenir avant leur partenaire, mais presque autant admettent avoir déjà eu récemment une éjaculation trop rapide. » François Kraus, Directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle »
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Quand parle-t-on d’éjaculation précoce ?

Si la Société internationale de médecine sexuelle définit l’éjaculation précoce selon trois critères tels que la durée séparant la pénétration de l’éjaculation, l’incapacité systématique de retenir l’éjaculation ainsi que les troubles psychologiques qui y sont liés, il est encore difficile pour les hommes de le qualifier : 28% parlent d’éjaculation précoce lorsque la durée séparant la pénétration et l’éjaculation est de 2 et 4 min. Pire encore, en dessous de 10 min, 72% des Hommes interrogés, estime être atteint par ce trouble.

« Dans une période où le principe de réciprocité et de plaisir entre partenaires domine, il est difficile pour les hommes d’assumer le fait de ne pas complètement épanouir sexuellement leur conjoint. Cette éjaculation trop rapide est source d’anxiété, de honte et de remise en cause de leur confiance en soi. » François Kraus, Directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle »
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L’évocation des problèmes d’éjaculation précoce

Les troubles sexuels ont la vie dure, et il est généralement difficile pour les personnes qui en souffrent de briser les tabous et d’aborder le sujet, que ce soit auprès de leur proche ou avec un professionnel. En effet, seuls 36% des Hommes ont déjà osé évoquer leur problème d’éjaculation précoce avec leur partenaire.

Sujet trop intime ou sensible ? Ils sont deux fois moins nombreux à avoir consulté un professionnel de santé (10% un médecin généraliste, 6% un spécialiste). Ils restent toutefois lucides, et succombent rarement, aux sirènes du charlatanisme, à en juger par le nombre d’éjaculateurs précoces ayant déjà fait appel à un guérisseur ou à un marabout (3%).

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Au-delà de l’impact que peut avoir ce trouble sexuel sur la qualité de vie du patient (anxiété de performance, perte d’estime de soi, dépression…), il peut également avoir des conséquences graves, et souvent sous-estimées, sur leurs relations de couple.

En effet, si seulement 15% des Hommes ayant rencontré des problèmes d’éjaculation précoce déclarent avoir fait face à une rupture conjugale en raison de ce problème, les Femmes ayant déjà eu une relation de couple avec un éjaculateur précoce sont, elles, deux fois plus nombreuses (29%) à admettre avoir déjà rompu une relation conjugale pour cette raison!

Les jeunes se révèlent être moins touchés par ce problèmes, ou peut-être beaucoup plus compréhensifs que leurs aînés, puisque pour 9 Français sur 10 âgés de 18 à 24 ans, l’éjaculation précoce n’a pas joué de rôle important dans une rupture.

L’impact global de l’éjaculation précoce sur la vie de couple reste toutefois, fort heureusement, limité, et cela probablement dû à l’importance que l’on accorde aujourd’hui à la sexualité dans l’épanouissement conjugal.

« Ce problème a tendance à dégrader la relation de couple. Les hommes ont pour habitude de ne pas en parler aussi bien au corps médical mais également à leur partenaire, alors même qu’ils ont conscience de ce problème. Ils sous-estiment grandement l’impact négatif que cela peut engendrer dans leurs relations. » François Kraus, Directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle »

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Une histoire de performance…

Lorsque l’on évoque la durée des rapports sexuels, les Hommes sont quasi-unanimes : 90% aspirent à des rapports sexuels plus longs. Une situation paradoxale lorsque l’on connaît la tendance de ces derniers à surévaluer la durée moyenne d’un rapport : 26 min en moyenne, contre 22 min selon les dires de ces dames ! D’autant plus absurde lorsque l’on sait que presque une Femme sur deux souhaiterait augmenter la fréquence de ses rapports sexuels (47%).

L’observation des techniques auxquelles ont recours les Hommes pour retarder l’éjaculation lors d’un rapport, montre que la maîtrise du réflexe éjaculatoire reste l’apanage d’une minorité et que les méthodes comportementales dominent toujours largement les méthodes médicamenteuses.

À peine un Homme sur six (16%) parvient à se retenir de jouir « systématiquement ou presque » lors d’un rapport sexuel afin qu’il dure plus longtemps. La plupart des Hommes ayant déjà eu un rapport sexuel (84%) admettent donc un déficit de maîtrise du réflexe éjaculatoire, sachant qu’une forte proportion d’entre eux (17%) n’y arrive « jamais ».

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Dans ce cadre, de nombreux Hommes peuvent avoir recours à des techniques de contrôle. La masturbation préventive semble ainsi loin d’être une pratique marginale si l’on en juge par la proportion de Français qui admettent s’être déjà̀ « masturbés pour faire baisser leur niveau de tension ou d’excitation sexuelle » : 45% en moyenne, dont 14% qui l’ont fait souvent ou assez souvent. Cette technique de réassurance est avant tout populaire chez les Hommes au début de leur vie sexuelle (58% chez les étudiants, 62% chez les 25-34 ans) ou de leur vie de couple (61% chez les Hommes en couple depuis moins de trois ans).

Le travail se fait néanmoins plus souvent lors de l’acte. Le ralentissement du rythme constitue la technique la plus répandue (82%), loin devant celle du Stop-Start, où l’Homme arrête simplement la stimulation à chaque imminence éjaculatoire. Enfin, 66% essayent de penser à des choses susceptibles de calmer leur excitation et 52% adoptent une position sexuelle moins excitante.

« Les solutions médicamenteuses sont aujourd’hui très marginales alors même que ce sont les plus efficaces. » François Kraus, Directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle »
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À propos de Charles.co

Charles.co est une plateforme de santé dédiée aux hommes. Créée en Avril 2019 par Simon Burellier et Olivier Algoud, la plateforme Charles.co intègre information, téléconsultation avec un médecin spécialiste et livraison à domicile de traitements depuis des pharmacies pour aider les hommes à résoudre leurs problèmes de santé sexuelle en toute confidentialité et sécurité.

Vous pouvez retrouver l’interview complète de l’expert Ifop François Kraus ainsi que l’enquête réalisée par l’Ifop dans son intégralité :

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Aperçu enquête charles.co et ifop sur les hommes et l'éjaculation précoce.

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