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VHC : comment attrape-t-on l’hépatite C ?

VHC : comment attrape-t-on l’hépatite C ?

Besoin d'un avis médical pour une IST ou une MST ?

Le VHC est le virus de l’hépatite C, identifié en 1989. Cette maladie infectieuse du foie fait encore des milliers de morts chaque année en France. Mais alors comment se transmet cette pathologie ? Comment s’en protéger et la traiter ? Peut-on en guérir ? On vous dit tout.

VHC : qu’est-ce que l’hépatite C ?

L’hépatite C est due au VHC, virus de l’hépatite C. Il présente six différents génomes, numérotés de 1 à 6. Le génome numéro 1 est le plus majoritaire en France. Par ailleurs, la connaissance du génome avec lequel le patient est infecté est importante pour adapter le traitement.

L’hépatite C est une maladie infectieuse du foie souvent silencieuse (sans symptôme). Pour autant, elle est responsable d’environ 2 700 décès par an en France ! Une personne sur deux concernées par l’hépatite C ne sait pas qu’elle est infectée. Ainsi, ces personnes ne peuvent logiquement pas être traitées, ce qui explique le nombre de décès.

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Comment se transmet l’hépatite C ?

Le mode de transmission de l’hépatite C est majoritairement par voie sanguine. En cela, les toxicomanes sont particulièrement touchés par cette infection. Et pour cause, 64 % des usagers de drogues par voie injectable sont contaminés par le VHC.

Il est important de noter que l’hépatite C est aussi une infection sexuellement transmissible s’il y a présence de sang. Cela arrive lors de pratiques sexuelles pouvant entraîner des micro-saignements ou encore lors des menstruations féminines. Il est donc important de rester vigilant et d’éviter les rapports sexuels non protégés. De plus, la transmission par voie sexuelle est accrue lorsqu’il y a déjà une infection par le VIH.

La transmission de la mère à l’enfant, lors de l’accouchement, arrive dans 5 à 6 % des cas en France. Le risque de transmission dépend de la charge virale de la maman. Par ailleurs, sachez que le lait maternel est non contaminant. Il n’y a donc aucun risque de transmission durant l’allaitement maternel.

Par ailleurs, le risque de transmission lors d’une transfusion sanguine est quasiment nul de nos jours. De nombreux tests sont réalisés sur les prélèvements afin de s’assurer qu’aucune maladie ne sera transmise du donneur au receveur.

Enfin, il est important de dire que dans 25 à 30 % des cas, l’origine de la contamination reste inconnue. Cela signifie que le patient ne sait pas dire à quel moment a eu lieu son exposition au VHC.

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Quels sont les symptômes d’une infection par le VHC ?

Généralement, l’hépatite C, tout du moins sa phase aiguë, est asymptomatique. C’est ce qui explique que bon nombre de personnes infectées l’ignorent.

Toutefois, dans environ un cas sur 10, la phase aiguë de l’infection par le VHC présente quelques symptômes. Il s’agit de la fatigue, de nausées ou de vomissements. Cela ressemble à un syndrome grippal, ce qui accentue le fait que la maladie passe inaperçue.

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Comment évolue l’hépatite C ?

Une infection par le VHC passe d'abord par une phase aiguë. Comme nous l'avons vu, à ce stade le patient n'a souvent aucun symptôme. Pour 20% des personnes infectées, il y aura une guérison spontanée. Cela signifie que le virus s'élimine seul, sans traitement, et il n'y aura pas de suite.

En revanche, pour les 80 % restants des personnes infectées, l’infection devient chronique. Le virus mute pour échapper aux mécanismes de défenses immunitaires, ce qui explique que peu de personnes parviennent à l’éliminer spontanément.

L’hépatite C chronique se caractérise par la présence du VHC dans le corps plus de 6 mois après la contamination. Avec un traitement adéquat, 80 % de ces personnes finissent par guérir totalement. Mais pour 20 % d’entre elles, le virus reste à vie dans l’organisme. 

Souvent, une hépatite C chronique entraîne seulement une fatigue intense. Cependant, les conséquences peuvent être désastreuses au fil des années. Petit à petit, le virus détruit les cellules du foie, obligeant le corps à créer du tissu cicatriciel. À force, une fibrose s’installe et le foie ne peut plus fonctionner correctement. Au bout de 10 à 20 ans, la fibrose laisse place à une cirrhose et, dans les cas les plus sévères, c’est un cancer du foie qui se déclare.

Enfin, sachez que certains facteurs peuvent accélérer l’évolution délétère de la maladie :

  • avoir plus de 40 ans lors de la contamination ;
  • être de sexe masculin ;
  • consommer du tabac et/ou de l’alcool ;
  • être en surpoids ;
  • Être déjà infecté par le VIH ou le VHB.

De lourdes conséquences

Souffrir d’une hépatite C chronique n’est pas anodin. En effet, les effets de cette maladie sur le foie sont extrêmement délétères pour la santé tant il s’agit d’un organe important au bon fonctionnement du corps. Le foie permet par exemple de :

  • Transformer et stocker des substances nutritives en provenance des intestins ;
  • Fabriquer la bile indispensable à la digestion des graisses ;
  • Fabriquer les protéines nécessaires à la coagulation du sang ;
  • Capturer et transformer les substances toxiques pour les éliminer ;
  • Stocker l’énergie et les vitamines.

Comme vous pouvez le constater, le foie est un organe important dont il faut prendre soin. Veiller à ne pas contracter une infection par le VHC, c’est protéger votre foie et toutes les fonctions qu’il assure.

Dépistage de l’infection par le VHC

Le dépistage de l’hépatite C se fait via une prise de sang. L’idée est de rechercher la présence d’anticorps anti-VHC dans l’organisme. Ceux-ci sont détectables environ 1 mois après la contamination dans 95 % des cas. Il convient donc d’attendre 4 semaines après la prise de risque pour se faire dépister afin d’éviter un faux négatif.

Ensuite, il faut savoir qu’un résultat positif signifie que vous avez été en contact avec le VHC. Le test ne dit pas si le virus est toujours présent dans l’organisme ou s’il a été éliminé depuis. Pour le savoir, il faut notamment réaliser un dosage de la charge virale.

Le test de dépistage VHC, comme de nombreux tests IST, est pris en charge à 100 % par la sécurité sociale lorsqu’il est fait sur prescription médicale. Rappelons que non diagnostiquée et non traitée, l’hépatite C peut provoquer une cirrhose et un cancer du foie. Il est donc indispensable de détecter la maladie avant qu’il ne soit trop tard. Nous vous recommandons de procéder à un dépistage régulier de toutes les IST, notamment si vous avez plusieurs partenaires sexuels, si vous êtes immunodéprimé ou après chaque prise de risque.

À lire aussi : quelles sont les 4 IST les plus fréquentes ?

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Comment traiter l’hépatite C ?

De nouveaux médicaments permettent un taux de guérison totale plus élevé. Il s’agit de Maviret et Epclusa. Ce sont des traitements antiviraux à action directe, très efficaces si vous les prenez à temps. Ainsi, dans 80 % des cas, ils permettent d’éradiquer le virus.

Après 12 semaines de traitement, le médecin effectue de nouveau une recherche de l’ARN du VHC dans le sang. Si celui-ci est indétectable, on considère que le patient est guéri. Si le virus a eu le temps de causer des lésions au foie, le patient devra poursuivre un suivi annuel afin de détecter toute complication.

Dans les rares cas où le traitement échoue, le médecin recherche les raisons de cet échec :

  • Une mauvaise observance ;
  • Des interactions médicamenteuses ayant perturbé l’efficacité de celui-ci ;
  • Un arrêt prématuré du traitement pour mauvaise tolérance ;
  • Ou encore la présence de souches de VHC résistantes.

À noter : guérir d’une infection par le VHC ne vous immunise pas ! Une réinfection est toujours possible, il convient donc de rester vigilant.

Enfin, pour le traitement des hépatites C chroniques avancées (cirrhose ou cancer du foie), le seul traitement reste la greffe de foie. 30 % des greffes de foie réalisées en France le sont sur des patients souffrant d’une hépatite C chronique.

Prévention de l’infection par le VHC

Contrairement à l’hépatite B, il n’existe pas encore de vaccin pour se protéger efficacement du virus. Ainsi, il convient de faire attention et de réduire les situations à risque. Doivent être particulièrement vigilantes les populations à haut risque, telles que les toxicomanes et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Le dépistage régulier ou en cas d’accident d’exposition au sang est indispensable pour freiner la propagation de la maladie. Le dépistage permet de réduire le nombre de personnes infectées qui l’ignorent. Si elles ne le savent pas, il est difficile pour elles de prendre les précautions nécessaires pour ne pas contaminer qui que ce soit. En cela, le dépistage permet de savoir et de se traiter correctement, pour soi (éviter la chronicité et ses conséquences) et pour les autres (éviter de transmettre le virus).

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Quelle est la différence entre l’hépatite C et l’hépatite B ?

L’hépatite C (VHC) et l’hépatite B (VHB) sont toutes les deux des maladies infectieuses du foie, bien qu’elles ne soient pas dues au même virus. La principale différence réside dans la dureté du virus.

En effet, dans le cas de l’hépatite B, le virus s'élimine spontanément chez 9 personnes sur 10. Ainsi, le taux de chronicité est assez faible. En revanche, dans le cas de l’hépatite C, le virus est bien plus coriace ! La chronicité touche près de deux tiers des personnes infectées.

Bon à savoir : il existe différentes hépatites provoquant une inflammation du foie. L’hépatite A, l’hépatite B, l’hépatite C, l’hépatite D et l’hépatite E se distinguent cependant par leur mode de transmission et leur agressivité.

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